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Cameroun : les débats médiatiques sur la santé de Paul Biya sont interdits

Au Cameroun, la récente déclaration du ministre de l’Administration territoriale a suscité des réactions variées tant sur le plan politique que sociétal. En interdisant les débats médiatiques concernant l’état de santé du président Paul Biya, qui, rappelons-le, n’est pas apparu en public depuis plusieurs semaines, le gouvernement tente de contrôler la narration autour de la santé de son chef d’État.

La santé de Paul Biya, en fonction depuis 1982, a toujours été un sujet sensible. À un moment où le Cameroun fait face à des défis socio-économiques et sécuritaires majeurs, l’absence prolongée du président soulève des inquiétudes quant à la stabilité politique du pays. Les gouvernements autoritaires ont souvent recours à des mesures de censure pour éviter les spéculations qui pourraient entamer leur autorité.

La déclaration de l’administration territoriale

Dans son communiqué, le ministre a souligné que le gouvernement a déjà fait des clarifications sur l’absence du président. En désignant les gouverneurs de régions pour surveiller les médias et signaler les commentaires jugés « tendancieux », la mesure vise à étouffer toute dissémination d’informations non officielles. Les contrevenants à cette directive, selon le ministre, « devraient faire face à la rigueur de la loi », ce qui laisse présager un durcissement des pratiques de contrôle médiatique.

Conséquences sur la liberté de la presse

Cette démarche ne manquera pas d’affecter la liberté de la presse au Cameroun. L’interdiction de débattre sur des sujets sensibles, tels que la santé de l’homme d’État, constitue une manœuvre de dissuasion qui pourrait entraver le journalisme critique. Les médias, déjà confrontés à des restrictions, pourraient se voir davantage marginalisés et soumis à des pressions pour adhérer à une ligne narrative stricte dictée par le gouvernement.

MAGNAWOE koudjo
MAGNAWOE koudjo

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