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Un pays en guerre n’a pas besoin de leçons de démocratie

Et si l’Afrique forgeait sa propre démocratie, à ses conditions

Quand le président Ibrahim Traoré affirme : « Qu’on nous cite un seul pays qui s’est développé dans la démocratie, ce n’est pas possible. La démocratie n’est que l’aboutissement. », il ne rejette pas la démocratie comme principe. Il en critique l’imposition comme modèle universel, déconnecté des réalités africaines, notamment celles du Burkina Faso.

Et il a raison.

L’histoire contemporaine montre que plusieurs pays aujourd’hui développés ne se sont pas construits dans la démocratie, mais dans des régimes forts, centralisés, parfois autoritaires, qui ont su stabiliser leurs institutions, moderniser leurs économies et protéger leurs intérêts stratégiques. La Corée du Sud, la Chine, Singapour ou même la France du général de Gaulle en sont des exemples clairs.

Le Burkina Faso, en proie à une guerre asymétrique contre le terrorisme, ne peut se permettre de copier des modèles occidentaux qui ne répondent pas à ses urgences vitales. Le pays mène aujourd’hui un combat pour sa souveraineté, sa sécurité, et sa survie même. Dans un tel contexte, exiger une démocratie libérale classique, avec des élections cycliques, des partis divisés et des institutions fragiles, reviendrait à affaiblir davantage un État déjà sous pression.

Construire un pays nécessite d’abord un leadership fort, une cohésion nationale et une vision claire. La démocratie, entendue comme participation citoyenne, reddition de comptes et respect de la dignité humaine, peut et doit venir — mais au bon moment, selon nos propres rythmes.

Ce que le Burkina Faso expérimente aujourd’hui, c’est une autre voie de développement, adaptée à ses réalités. Une voie où l’autorité de l’État, la mobilisation populaire et la lutte contre les ingérences extérieures priment sur les formes institutionnelles importées.

Il ne s’agit pas de tourner le dos à la démocratie, mais de la réinventer à partir du sol africain. Et pour cela, oui, il faut d’abord survivre, se reconstruire, et se libérer.

Dr. Mathieu

Lire aussi : Le Burkina Faso adopte une nouvelle devise

MAGNAWOE koudjo
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