Tensions diplomatiques : l’AES rappelle ses ambassadeurs d’Algérie après la destruction d’un drone malien

Le Collège des Chefs d’État de l’Alliance des États du Sahel (AES), réuni en session extraordinaire ce 6 avril 2025, a pris la décision de rappeler pour consultation les ambassadeurs de ses pays membres en poste à Alger. Cette décision intervient suite à la destruction, par les forces algériennes, d’un drone malien qui effectuait une mission de surveillance à la frontière entre le Mali et l’Algérie.

Selon un communiqué conjoint diffusé à l’issue de la réunion, le drone malien était engagé dans une opération de reconnaissance visant à surveiller un regroupement suspect de terroristes dans la zone frontalière. L’Alliance considère cette action algérienne comme une « atteinte à la souveraineté du Mali et un acte hostile » envers un État membre de l’organisation.

« Cette destruction injustifiée d’un appareil de surveillance opérant dans le cadre de la lutte contre le terrorisme constitue une escalade grave et remet en question la coopération régionale en matière de sécurité », a déclaré un porte-parole de l’AES. Le collège appelle par ailleurs à des explications immédiates de la part des autorités algériennes.

L’incident survient dans un contexte de tensions croissantes entre l’AES — composée notamment du Mali, du Burkina Faso et du Niger — et certains pays de la région sur la question de la lutte contre les groupes armés et les ingérences extérieures.

L’Alliance affirme rester attachée à la paix et au dialogue, mais prévient qu’elle prendra toutes les mesures nécessaires pour garantir l’intégrité territoriale de ses membres et la poursuite de la lutte contre le terrorisme dans la région sahélienne.

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