Nathalie Yamb : « Le Capitaine Traoré est en train de devenir une figure mondiale, à l’image de Thomas Sankara »

Présente à Ouagadougou à la veille de l’inauguration du mausolée dédié à Thomas Sankara, la militante panafricaniste Nathalie Yamb a salué l’ascension du Capitaine Ibrahim Traoré, qu’elle voit suivre les pas du père de la révolution burkinabè.

« Thomas Sankara n’appartient plus uniquement au Burkina Faso, il est devenu un symbole universel. Et aujourd’hui, le Capitaine Traoré est en train de suivre ce chemin vers la reconnaissance mondiale », a-t-elle affirmé lors d’un événement consacré à la restitution des archives de Sankara par son ancien compagnon, le Pr Jean Hubert Bazié.

Dans une déclaration teintée d’humour, elle a lancé à l’assistance : « Vous allez devoir accepter la polygamie idéologique ! », soulignant le poids historique de ces deux figures révolutionnaires.

Nathalie Yamb, fervente défenseure de la justice, de la liberté et de la souveraineté africaines, a exprimé son admiration pour le combat mené par le président de la transition burkinabè. « Ce que fait le Capitaine Traoré est fondamental. C’est une lutte que je mène depuis longtemps, et voir sa concrétisation sur le terrain est extrêmement encourageant », a-t-elle déclaré.

Âgée de 56 ans, Yamb s’est réjouie de voir une jeunesse engagée reprendre le flambeau des luttes anticoloniales : « C’est une flamme que nous avons ravivée, mais qui a été allumée bien avant nous. Il nous appartient désormais d’aller au bout, afin que dans 30 ans, nous ne regrettions pas d’avoir cru en vain à notre victoire. »

Elle a également tenu à adresser un message de soutien aux dirigeants de l’Alliance des États du Sahel (AES), saluant leur engagement : « Je félicite, encourage et soutiens sans réserve le Capitaine Traoré, ainsi que ses homologues du Niger et du Mali, qui incarnent aujourd’hui notre fierté collective. »

Et d’ajouter : « Même si vous n’êtes pas entièrement convaincus par leurs actions, ne vous alignez pas avec ceux qui s’opposent à eux. Il en va de notre avenir commun. »