Donald Trump hausse le ton contre Moscou : un ultimatum lancé à Poutine pour mettre fin à la guerre en Ukraine

L’ancien président américain et candidat républicain Donald Trump a une nouvelle fois secoué la scène internationale en réduisant drastiquement le délai qu’il accorde à la Russie pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Lors d’une déclaration lundi, il a annoncé qu’il n’accordait plus que “10 ou 12 jours” au président russe Vladimir Poutine pour cesser les hostilités. Passé ce délai, a-t-il averti, “de sévères sanctions économiques et diplomatiques frapperont la Russie de plein fouet”.

Le 14 juillet dernier, Trump avait initialement fixé un ultimatum de 50 jours, expirant début septembre, pour un retrait russe. Ce changement de ton, qualifié de stratégique par ses proches, vise à “accélérer la paix par la pression”.

Une posture saluée à Kyiv

À Kyiv, l’annonce a été accueillie avec soulagement et reconnaissance. Le chef de l’administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak, a salué cette prise de position comme un message fort adressé au Kremlin.

“Merci au président Trump d’adresser un message clair de paix par la force”, a-t-il déclaré, qualifiant la déclaration américaine de “signe de fermeté en faveur du droit international et de la souveraineté de l’Ukraine.”

Une diplomatie musclée

Trump, qui a toujours revendiqué un style direct et transactionnel, mise sur la menace de sanctions économiques massives pour contraindre la Russie à négocier. Selon son entourage, un éventail de mesures ciblées serait déjà prêt, incluant un durcissement des restrictions sur l’exportation de technologies, un gel accru des avoirs russes à l’étranger, et une coordination renforcée avec les alliés de l’OTAN.

Mais cette sortie a aussi suscité des interrogations. Certains analystes soulignent l’absence d’un mandat officiel pour mener une telle diplomatie, Trump n’étant pas président en exercice. D’autres mettent en garde contre les risques d’escalade si Moscou rejette ouvertement l’ultimatum.

Poutine garde le silence

Du côté du Kremlin, aucune réaction officielle n’a encore été émise. Vladimir Poutine, en déplacement dans l’Extrême-Orient russe, a toutefois réaffirmé récemment que les “opérations spéciales” de la Russie en Ukraine se poursuivraient “jusqu’à la réalisation des objectifs fixés”.

À mesure que la campagne présidentielle américaine s’intensifie, cette prise de position de Trump pourrait redessiner les contours du débat sur la politique étrangère des États-Unis, notamment en Europe de l’Est.

La question reste entière : cette pression publique inédite aura-t-elle un effet réel sur le terrain, ou nourrira-t-elle au contraire les tensions déjà explosives entre Washington et Moscou ? Les jours à venir seront déterminants.