Cameroun : deux hauts responsables de la police suspendus pour des faits de dépravation des mœurs

Le Cameroun est secoué par un nouveau scandale impliquant des fonctionnaires de la police nationale. Deux officiers de haut rang viennent d’être suspendus de leurs fonctions, suite à la diffusion virale de vidéos à caractère sexuel mettant en cause des agents en uniforme et tournées dans un cadre professionnel.

Selon les informations relayées par le journaliste d’investigation Boris Bertolt, l’une des vidéos montre une femme identifiée comme étant Christelle EBOA, fonctionnaire de police, engagée dans des actes sexuels explicites dans un bureau officiel. Des éléments visuels révèlent que ces scènes ont été enregistrées dans les locaux de la Délégation régionale du Centre de la Police, à Yaoundé.

L’enquête interne a conduit à la suspension immédiate de Christelle EBOA, présentée comme l’actrice principale de ces vidéos controversées. Mais plus grave encore, le commissaire divisionnaire Josué OSSOMO, Délégué régional du Centre, a également été suspendu, car les vidéos auraient été tournées dans son propre bureau. Dans l’une des séquences, il apparaîtrait même en train de filmer lui-même la scène, ce qui constitue une atteinte grave à l’éthique policière et à l’honneur de la fonction publique.

Face à la gravité des faits, le Délégué général à la Sûreté nationale, Martin Mbarga Nguélé, a réagi avec fermeté, en ordonnant les suspensions à titre conservatoire, en attendant les conclusions de l’enquête disciplinaire et, éventuellement, judiciaire.

Ce scandale soulève de nombreuses questions sur la discipline au sein des forces de sécurité camerounaises et relance le débat sur la moralité des agents en uniforme. Des voix s’élèvent déjà pour réclamer une refonte des mécanismes de contrôle interne dans les institutions sécuritaires du pays.

Une affaire qui ternit encore l’image de la police camerounaise, à l’heure où elle tente de regagner la confiance d’une population déjà méfiante.