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Dans le jeu du pouvoir, l’audace attire les regards, mais aussi les flèches.
La scène politique, souvent idéalisée comme un lieu de gloire et d’héroïsme, se révèle en réalité un champ de tir où chaque geste mal maîtrisé devient une cible. L’histoire récente de nombreux pays démontre que l’énergie et la fougue des jeunes leaders, si elles ne sont pas canalisées par une stratégie, finissent par être récupérées ou anéanties.
La sagesse songhay rappelle : « Le faon qui n’a pas appris à se camoufler ne deviendra jamais un bouc. » Autrement dit, entrer dans l’arène du pouvoir exige plus que du courage : il faut de la patience, du discernement, une capacité à s’effacer pour mieux revenir, et surtout l’art de se protéger.
Pourtant, une confusion persiste. Beaucoup de jeunes leaders croient que la visibilité équivaut à l’influence. Ils multiplient les apparitions, s’agitent sur les réseaux sociaux, dénoncent à haute voix, mais négligent l’essentiel : la stratégie. Or, l’exposition prématurée attire les coups, fragilise les alliances et nourrit un système qu’ils voulaient pourtant renverser.
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À l’inverse, les « vieux renards » de la politique continuent de régner. Leur force ne réside plus dans la vigueur physique, mais dans l’expérience : l’art du silence, la maîtrise du temps, le calcul des risques. Ils savent que le pouvoir n’est pas une course de vitesse mais une longue partie d’échecs.
La leçon est claire : l’audace est nécessaire pour ouvrir des brèches, mais seule l’intelligence politique permet de s’y maintenir. La jeunesse, si elle veut réellement transformer les systèmes, doit apprendre à conjuguer la fougue avec la prudence, la passion avec la stratégie. Faute de quoi, elle restera un feu de paille dans une arène dominée par les maîtres du camouflage.
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