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Le Comité des Rites Vodoun du Bénin (CRVB) a pris une décision forte pour défendre la religion et ses dignitaires. Face à la multiplication de propos jugés sacrilèges et offensants à l’égard du Vodoun, son président, Professeur Mahougnon Kakpo, a annoncé, le 12 septembre 2025, des mesures fermes.
Selon lui, ces attaques, souvent relayées par des adeptes de religions importées à travers les réseaux sociaux, constituent une menace grave contre « l’image, la sacralité et la dignité de notre patrimoine commun ».
Désormais, toute publication ou déclaration à caractère profanatoire ou hérétique visant le Vodoun est strictement interdite, peu importe le canal de diffusion. Le comité prévient que des sanctions judiciaires sont prévues pour les contrevenants, conformément aux lois béninoises. Mais au-delà de l’aspect légal, des mesures de nature traditionnelle sont également envisagées pour protéger cette religion ancestrale.
Pour le professeur Kakpo, « le Vodoun est à la fois une culture, une religion et un héritage sacré, au même titre que les autres croyances reconnues dans le monde. C’est un patrimoine immatériel protégé que personne n’a le droit d’avilir impunément ».
Le CRVB rappelle aussi que le Vodoun est un legs précieux des ancêtres, inscrit dans l’identité spirituelle et culturelle de nombreuses communautés au-delà des frontières béninoises.
Plus largement, le comité appelle les Africains à une réflexion profonde sur la place de leur culture dans la société moderne. Trop souvent, les peuples africains, marqués par des traumatismes historiques, renient leurs racines et dénigrent leurs propres traditions. Or, comme le souligne le communiqué, aucun peuple ne peut espérer se développer durablement en tournant le dos à son histoire et à ses fondements culturels.
L’heure est donc venue, insiste le CRVB, d’ouvrir un débat honnête sur les effets de la laïcité en Afrique et d’intégrer l’enseignement des cultures africaines dans les programmes scolaires et universitaires. Car, rappelle-t-il, le développement véritable ne peut naître que d’un peuple en harmonie avec ses origines et sa mémoire collective.