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Une mesure symbolique dans un contexte budgétaire tendu
Dans un climat de rigueur budgétaire, le Premier ministre Sébastien Lecornu a annoncé, lundi 15 septembre, une réforme majeure : la suppression, dès le 1er janvier 2026, des avantages accordés “à vie” aux anciens membres du gouvernement. L’annonce a été faite sur le réseau social X, confirmant une information du Parisien.
“S’il est normal que la République protège les personnes faisant l’objet de menaces, il n’est en revanche pas concevable qu’ils puissent bénéficier d’avantages à vie en raison d’un statut temporaire”, a déclaré le chef du gouvernement.
Ainsi, la protection policière sera désormais limitée dans le temps, et uniquement reconduite en fonction de l’évaluation du risque réel. Les autres moyens matériels, comme le personnel mis à disposition ou les véhicules de fonction, ne seront plus accordés indéfiniment.
La fin d’un privilège critiqué
Ces annonces visent à mettre un terme à des avantages souvent perçus comme disproportionnés. Actuellement, les anciens Premiers ministres peuvent bénéficier, sur demande, d’un véhicule de fonction avec chauffeur, ainsi que d’un agent de secrétariat pendant dix ans, et au plus tard jusqu’à leurs 67 ans.
Or, ces dispositions, prévues par le décret du 20 septembre 2019, avaient déjà restreint certains privilèges, en excluant notamment ceux qui disposent déjà de moyens similaires par un autre mandat ou une fonction publique.
Pour Sébastien Lecornu, il était temps d’aller plus loin :
“On ne peut pas demander aux Français de faire des efforts si ceux qui sont à la tête de l’État n’en font pas. La réforme, ce n’est pas toujours ‘pour les autres’, cela crée la suspicion”, avait-il averti lors d’un entretien à la presse régionale le week-end précédent.
Vers une révision du cadre légal
Matignon a confirmé qu’une instruction a été transmise au Secrétariat général du gouvernement afin de préparer la révision du décret de 2019. L’objectif : encadrer strictement la durée et les conditions d’attribution des privilèges aux anciens Premiers ministres.
Cette décision, à la fois budgétaire et symbolique, devrait nourrir le débat public autour de la question des privilèges politiques en France. Elle marque aussi la volonté affichée par le gouvernement de montrer l’exemple, dans un contexte où la confiance des citoyens reste fragile.