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L’école est le premier lieu où se forment les citoyens de demain. En Afrique ou ailleurs, elle représente un pilier essentiel pour le développement humain et social. Mais il arrive que certains enseignants, sous la pression ou par habitude, utilisent l’humiliation comme méthode disciplinaire ou pédagogique.
Cette pratique, loin de corriger ou d’instruire, détruit la confiance et brise l’élan de l’enfant. Comme le rappelle cette citation pleine de sens : « L’enseignant qui humilie un élève n’éduque pas, il détruit. » Une vérité à méditer dans le contexte actuel du système éducatif.
Les sciences de l’éducation sont unanimes : un élève apprend mieux lorsqu’il se sent valorisé. Selon le psychologue Albert Bandura (1977), la réussite dépend largement du sentiment d’efficacité personnelle, c’est-à-dire de la confiance qu’un élève a en ses capacités.
Or, lorsque l’enseignant ridiculise, insulte ou compare négativement un élève à ses camarades, il détruit ce fragile équilibre.
Dans de nombreuses écoles , on entend encore des phrases blessantes comme : « Tu es le dernier de la classe ! » Ces paroles, qui semblent anodines, laissent des traces profondes. L’enfant perd confiance, évite de participer et finit parfois par décrocher.
L’éducation est comparable à un jardin : chaque élève est une graine qui demande soin et patience.
Le pédagogue Lev Vygotsky (1934) a développé le concept de zone proximale de développement (ZPD), selon lequel un élève progresse mieux lorsqu’il est accompagné avec bienveillance.
Ainsi, un élève en difficulté n’a pas besoin d’être humilié, mais soutenu. Dans plusieurs écoles rurales en Afrique, certains enseignants l’ont compris : ils félicitent les efforts, distribuent des étoiles ou des encouragements, et les résultats suivent.
Là où l’humiliation détruit, la bienveillance construit.
Être enseignant, c’est aussi savoir poser un cadre. La discipline est nécessaire, mais elle doit être éducative et non destructive.
Un bon enseignant corrige sans blesser, sanctionne sans humilier. Les reproches peuvent être formulés avec respect, en mettant l’accent sur le comportement à améliorer plutôt que sur la personne de l’élève.
Former un enfant, c’est aussi lui apprendre la dignité, la confiance et la responsabilité.
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