Newsletter Subscribe
Enter your email address below and subscribe to our newsletter

Moins de vingt-quatre heures après la formation de son gouvernement, le Premier ministre Sébastien Lecornu a présenté sa démission au président de la République. En cause : un contexte politique explosif, marqué par la défiance de sa propre famille politique et la menace de plusieurs motions de censure.
Nommé à Matignon il y a seulement quelques jours , Sébastien Lecornu n’aura donc exercé ses fonctions que quelques jours. Le jeune Premier ministre, pourtant réputé loyal et compétent, n’a pas résisté à la tempête politique qui s’est levée dès l’annonce de la composition de son équipe gouvernementale.
Les Républicains, son ancien parti, ont immédiatement exprimé leur désapprobation, jugeant la présence de Bruno Le Maire au ministère des Armées comme une « provocation politique ». Dans le même temps, la France insoumise (LFI) et le Rassemblement national (RN) annonçaient leur intention de déposer des motions de censure contre le nouveau gouvernement, avant même sa déclaration de politique générale.
« Les conditions n’étaient plus remplies »
Face à cette triple pression, Sébastien Lecornu a préféré jeter l’éponge. Dans une déclaration sobre mais ferme, il a affirmé que « les conditions n’étaient plus remplies pour exercer mes fonctions ».
« On ne peut pas gouverner sans base politique claire ni confiance parlementaire. J’ai choisi de préserver la stabilité de la République plutôt que d’alimenter la confusion », a-t-il déclaré depuis l’hôtel de Matignon avant de quitter les lieux.
Cette décision, rare et spectaculaire, illustre l’ampleur de la crise politique actuelle. Lecornu, connu pour son sens du devoir, a voulu éviter un affrontement direct avec une Assemblée nationale profondément divisée.
Vers un tournant institutionnel ?
Avec cette démission express, le gouvernement Lecornu devient officiellement le plus éphémère de l’histoire de la Ve République. Emmanuel Macron se retrouve désormais face à un casse-tête institutionnel : nommer un nouveau Premier ministre capable de rassembler, ou dissoudre l’Assemblée nationale pour tenter de rebattre les cartes politiques.
Lire aussi : France : les raisons de la nomination de Sébastien Lecornu au poste de Premier ministre