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Le départ surprise de Sébastien Lecornu, à peine vingt-quatre heures après la formation du nouveau gouvernement, plonge l’exécutif dans une crise politique sans précédent sous la Ve République. Face à l’instabilité et à l’approche du vote du budget 2026, Emmanuel Macron se retrouve confronté à une impasse institutionnelle qui alimente les rumeurs d’un recours possible à l’article 16 de la Constitution — une disposition exceptionnelle qui lui permettrait d’exercer les « pleins pouvoirs ».
Acceptée dans la matinée par le chef de l’État, la démission de M. Lecornu met un terme à ce qui restera comme le gouvernement le plus éphémère de la Ve République. Déjà affaibli par une majorité relative à l’Assemblée nationale et menacé par des motions de censure, le président se retrouve désormais seul maître à bord dans un contexte de grande incertitude.
Un outil constitutionnel aux contours exceptionnels
L’article 16 de la Constitution française, rédigé sous la présidence du général de Gaulle, autorise le chef de l’État à s’octroyer des pouvoirs étendus « lorsque les institutions de la République, l’indépendance de la Nation, l’intégrité du territoire ou l’exécution des engagements internationaux sont menacés ».
Une mesure prévue pour des situations extrêmes, mais qui n’a été utilisée qu’une seule fois, en 1961, lors du putsch des généraux à Alger.
« L’article 16 n’est pas un simple instrument de confort politique, c’est une arme constitutionnelle de dernier recours », rappelle la constitutionnaliste Anne Levade. « Son activation nécessiterait que la France traverse une crise grave mettant en péril la continuité de l’État. »
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