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Le Premier ministre burkinabè, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a lancé un appel vibrant à l’unité et à la souveraineté africaine, mardi à Dakar, lors du Forum Invest In Sénégal 2025. Devant ses homologues du Niger et du Sénégal, il a exhorté les peuples africains à rompre définitivement avec les systèmes de dépendance qui freinent encore leur développement.
« Aujourd’hui, nous devons nous mettre debout pour briser toutes les chaînes de servitude. Car quand on est tenu par des accords injustes, les richesses du pays ne peuvent pas profiter à ses citoyens », a déclaré M. Ouédraogo lors du panel intitulé “Renaissance : résilience, innovation, transformation.”
Le chef du gouvernement burkinabè a dénoncé les accords économiques inéquitables et les pratiques commerciales défavorables qui maintiennent encore plusieurs nations africaines dans une dépendance structurelle. Selon lui, « tant que ces chaînes ne seront pas brisées, toutes les théories de développement resteront vaines. La sueur de notre front profitera toujours au même maître. »
M. Ouédraogo a également mis en garde contre certaines formes d’investissement qu’il qualifie de « nouveaux visages de l’exploitation ». Pour lui, le véritable partenariat économique doit être fondé sur la transparence, la réciprocité et le respect de la souveraineté nationale : « L’investissement ne doit pas être l’autre nom de l’exploitation », a-t-il martelé, avant d’ajouter que « la souveraineté ne s’octroie pas, elle se conquiert dans le sacrifice et la détermination. »
Appelant à une Afrique unie et intégrée, le Premier ministre burkinabè a souligné la nécessité de transformer les frontières héritées de la colonisation en passerelles de coopération : « Les frontières ne doivent pas devenir des murs, mais des passerelles. Les ressources du Burkina Faso, comme celles du Sénégal, doivent profiter à toute la région », a-t-il insisté.
Ce discours, accueilli par de vifs applaudissements, s’inscrit dans la dynamique de réaffirmation de la souveraineté africaine prônée par plusieurs dirigeants du continent. Pour Rimtalba Ouédraogo, la renaissance africaine passe inévitablement par la libération totale de toute forme de servitude politique, économique et culturelle.
« L’Afrique n’a pas vocation à être un marché, mais un continent maître de son destin », a conclu le Premier ministre burkinabè sous un tonnerre d’applaudissements.
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