Réforme éducative : le Mali veut “Former une génération fière de ses racines”

Le président de la Transition malienne, le colonel Assimi Goïta, a annoncé une nouvelle orientation majeure du programme scolaire pour les élèves de 9e année. Dorénavant, ces derniers entameront un véritable voyage à la découverte des héros, des empires et des révolutions de l’Afrique, une initiative visant à renforcer la connaissance du patrimoine historique et culturel du continent.

Selon le chef de l’État, cette réforme s’inscrit dans une volonté claire de réhabiliter l’histoire africaine et d’offrir aux jeunes générations des modèles inspirants issus de leur propre continent. “Nos enfants doivent connaître Soundiata Keïta, Samory Touré, Chaka Zoulou, ou encore les Amazones du Dahomey, autant qu’ils connaissent Napoléon ou Louis XIV”, a déclaré le président lors d’une allocution solennelle.

Le nouveau programme, intitulé “Héros et Civilisations d’Afrique”, sera introduit dès cette rentrée scolaire. Il mettra l’accent sur l’étude des grands empires (Ghana, Mali, Songhaï, Monomotapa), les résistances anticoloniales, et les figures ayant marqué la lutte pour la liberté et l’unité du continent.

Des enseignants et historiens maliens ont salué cette décision, y voyant un pas décisif vers la décolonisation des savoirs. “L’école africaine doit raconter l’Afrique avec sa propre voix. C’est une question de dignité et d’identité”, a souligné le professeur Abdoulaye Diarra, historien à l’Université de Bamako.

Pour le gouvernement, cette réforme éducative n’est pas seulement académique, mais également idéologique et patriotique. Elle vise à inspirer la jeunesse à s’engager pour le développement du pays, en s’appuyant sur les valeurs de courage, d’unité et de résistance héritées de leurs ancêtres.

“C’est en connaissant notre passé que nous pourrons bâtir un avenir souverain”, a conclu le Général Goïta, appelant les enseignants à devenir “les nouveaux gardiens de la mémoire africaine”.

Avec cette initiative, le Mali se positionne une fois de plus comme un pionnier du renouveau éducatif et identitaire en Afrique, plaçant la fierté historique au cœur de la formation citoyenne.