France :les derniers mots de Nicolas Sarkozy avant de rejoindre sa cellule

Dans un message publié ce matin sur sa page Facebook officielle, l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy a pris la parole quelques instants avant de “franchir les murs de la prison de la Santé”. Ce texte poignant, empreint de gravité et d’amertume, sonne comme un cri de révolte contre ce qu’il qualifie de “scandale judiciaire”.

“Ce n’est pas un ancien président de la République que l’on enferme ce matin, c’est un innocent”, écrit-il d’entrée de jeu, affirmant avec force son innocence dans l’affaire de financement illégal pour laquelle il a été condamné.

L’ancien chef de l’État dénonce une “instruction judiciaire au long cours”, menée selon lui sur la base d’un document dont “la fausseté est désormais établie”. Il affirme vivre depuis plus de dix ans un véritable “chemin de croix”, marqué par la haine et la vengeance.

Sarkozy, fidèle à son ton combatif, refuse toutefois de se poser en victime :

“Je ne demande aucun avantage, aucune faveur. Je ne suis pas à plaindre car ma voix porte. Je ne suis pas à plaindre parce que ma femme et mes enfants sont à mes côtés, et mes amis sont innombrables.”

Mais derrière cette dignité affichée transparaît une profonde douleur patriotique. L’ancien président confie éprouver “une peine profonde pour la France”, qu’il estime “humiliée” par un système judiciaire devenu, selon lui, instrument de vengeance.

“Je n’ai pas de doute. La vérité triomphera. Mais que le prix à payer aura été écrasant…”, conclut-il.

Ce message, largement relayé et commenté sur les réseaux sociaux, suscite déjà de vifs débats. Entre soutiens inconditionnels dénonçant un acharnement politique et opposants rappelant le principe d’égalité devant la loi, la publication de Nicolas Sarkozy ravive les fractures d’une France toujours divisée sur le bilan et la personnalité de son ancien président.