Newsletter Subscribe
Enter your email address below and subscribe to our newsletter

Lancée par les autorités nigériennes sous le thème « 100 francs pour la patrie, un geste pour l’avenir », cette opération vise à mobiliser des fonds pour le Fonds de solidarité pour la sauvegarde de la patrie. L’objectif affiché : permettre à chaque citoyen, quel que soit son âge ou sa condition, de participer symboliquement à la défense et au développement du pays.
Lancée à la veille de la rentrée scolaire, l’initiative a rapidement pris une tournure inattendue. Dans plusieurs établissements, les enseignants ont inscrit le slogan au tableau, invitant les élèves à contribuer à hauteur de 100 francs CFA. Un geste présenté comme une marque d’adhésion à la cause nationale.
Cependant, la démarche n’a pas manqué de susciter la controverse. De nombreux observateurs et parents d’élèves s’interrogent sur la pertinence de solliciter une contribution financière auprès de mineurs, dans un contexte où de nombreuses familles peinent déjà à assurer les frais scolaires. « Il est paradoxal de demander aux enfants de financer la sauvegarde de la patrie alors que l’État peine à garantir leur scolarisation », déplore un enseignant de Niamey.
Face aux critiques, le gouvernement a tenu à clarifier la situation. Dans un communiqué, il rappelle que la contribution est strictement volontaire et vise avant tout à inculquer aux jeunes générations un esprit de solidarité et de patriotisme. Le général Abdourahmane Tiani, chef de l’État, a d’ailleurs souligné que « chaque geste, aussi modeste soit-il, participe à la construction d’un avenir commun ».
Malgré ces précisions, le débat reste vif dans l’opinion publique. Certains saluent une initiative symbolique et unificatrice, tandis que d’autres y voient une maladresse politique en période de difficultés économiques.
Une chose est sûre : l’opération « 100 francs pour la patrie » a réussi à faire parler d’elle, soulevant des questions plus larges sur le rôle de l’école, la citoyenneté et la contribution de chacun à l’effort national.
Lire aussi : Niger : la CEDEAO dans le viseur du Général Tiani