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Tôt dans la matinée du vendredi 24 octobre, les forces d’autodéfense congolaises, communément appelées Wazalendo, ont pris le contrôle de Rubaya, une localité située dans le territoire de Masisi, au cœur de la province du Nord-Kivu. Une victoire symbolique et stratégique dans un conflit où se mêlent intérêts militaires, économiques et géopolitiques.
Rubaya, perchée sur les collines de Masisi, est bien plus qu’un simple village. Elle abrite l’un des plus importants gisements de coltan au monde — un minerai indispensable à la fabrication des téléphones, ordinateurs et batteries. Depuis des années, cette richesse attise les convoitises, nourrissant la guerre des minerais qui ensanglante l’est de la République démocratique du Congo.
Selon plusieurs sources locales, les rebelles du M23/AFC, soutenus par le Rwanda selon Kinshasa, se sont retirés précipitamment après plusieurs heures de combats. L’armée congolaise, en appui logistique, aurait laissé la première ligne aux milices d’autodéfense, désormais consolidées sous la bannière des Wazalendo.
Pour Kinshasa, cette reconquête marque un pas important dans la reprise du contrôle des zones minières stratégiques. Un haut responsable militaire congolais, cité sous couvert d’anonymat, affirme que « la chute de Rubaya affaiblit considérablement la chaîne d’approvisionnement des groupes armés et redonne à la RDC une partie de sa souveraineté économique ».
Cependant, la situation demeure fragile. Plusieurs analystes redoutent des contre-attaques du M23/AFC ou l’ouverture d’un nouveau front autour des sites miniers voisins. D’autres s’interrogent sur la capacité de l’État congolais à sécuriser durablement cette zone riche mais instable, où l’économie informelle et la corruption continuent de miner les efforts de stabilisation.