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À peine deux semaines après le geste d’ouverture du président congolais Félix Tshisekedi à son homologue rwandais Paul Kagame, les tensions entre les deux voisins d’Afrique centrale ont repris de plus belle. L’atmosphère, déjà lourde depuis des mois dans la région des Grands Lacs, s’est encore tendue ce 30 octobre à Paris, lors de la Conférence internationale de soutien à la paix et à la prospérité dans la région.
Le président Tshisekedi, qui avait surpris la communauté internationale par une main tendue symbolique à Kigali lors de son passage à Bruxelles, espérait une réponse positive du Rwanda. Mais cette ouverture a été sèchement rejetée par les autorités rwandaises, qui continuent d’accuser la RDC de soutenir les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé hostile à Kigali.
Face à cette fin de non-recevoir, Kinshasa n’a pas tardé à réagir. Devant les participants de la conférence de Paris, Félix Tshisekedi a dénoncé une « duplicité du régime rwandais », l’accusant de poursuivre son soutien au M23, rébellion active dans l’Est congolais. « Nous avons tendu la main, mais nous ne pouvons pas continuer à dialoguer avec ceux qui nourrissent la guerre », a-t-il martelé.
De son côté, le ministre rwandais des Affaires étrangères, présent à Paris, a répliqué que le Rwanda n’était pas responsable de l’instabilité en RDC, accusant plutôt Kinshasa d’« exporter ses crises internes » et de faillir à la protection de ses propres populations.
Les observateurs internationaux redoutent une nouvelle escalade diplomatique après plusieurs mois de timides tentatives de rapprochement. Le climat sécuritaire dans le Nord-Kivu, déjà fragile, pourrait s’en ressentir, alors que les affrontements entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 se poursuivent.
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