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RDC : quand l’annonce de la réouverture de l’aéroport de Goma créé des polémiques

Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a vivement réagi, samedi, aux critiques émises par le mouvement rebelle M23 à propos de l’annonce, faite par le président français Emmanuel Macron, de la réouverture prochaine de l’aéroport de Goma, dans l’est du pays.

Lors d’une conférence internationale organisée jeudi à Paris sur la crise dans la région des Grands Lacs, Emmanuel Macron avait annoncé la reprise prochaine des activités humanitaires à Goma, fermée depuis sa prise par le M23 en janvier dernier. Cette décision, soutenue par Kinshasa, vise à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans une zone éprouvée par des années de conflit.

Mais du côté du M23, la réaction a été immédiate. Le groupe armé, appuyé par Kigali selon plusieurs rapports onusiens, a qualifié cette annonce d’« inopportune », estimant qu’elle devait être discutée dans le cadre des négociations en cours à Doha, sous médiation du Qatar.

Une position que le gouvernement congolais juge « absurde et illégitime ».
« Si ces pantins qui occupent Goma et Bukavu avaient la moindre légitimité, ils auraient déjà commencé à utiliser les aéroports », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, sur la télévision nationale. « Ni le Rwanda, ni son supplétif M23 ne peuvent s’opposer à la nécessité d’apporter l’appui humanitaire à nos populations. »

L’aéroport de Goma, infrastructure stratégique du Nord-Kivu, est indispensable à la livraison rapide de médicaments, de vivres et de secours d’urgence. Selon M. Muyaya, sa réouverture se fera uniquement « sur autorisation des autorités congolaises et pour des vols humanitaires effectués en journée », en coordination avec les Nations unies et les ONG partenaires.

Le porte-parole a également dénoncé « l’agitation » du M23 et « l’opposition cynique » du Rwanda, rappelant que les rebelles « occupent illicitement » le site et « n’ont aucun droit de décider du trafic qui doit s’y dérouler ».

De son côté, la France a annoncé une enveloppe internationale de 1,5 milliard d’euros pour soutenir l’aide humanitaire et la création de couloirs sécurisés vers la RDC et ses voisins.

Malgré les engagements de cessez-le-feu signés en juillet à Doha et les efforts diplomatiques récents à Washington, la situation dans l’est du Congo reste extrêmement tendue. Les combats entre les forces congolaises et le M23 se poursuivent, alimentant une crise humanitaire qui affecte déjà plus de sept millions de déplacés internes.

MAGNAWOE koudjo
MAGNAWOE koudjo

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