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Emmanuel Macron a entamé ce jeudi une tournée diplomatique de cinq jours sur le continent africain, débutant par l’île Maurice avant de se rendre en Afrique du Sud, au Gabon et en Angola. Un itinéraire qui traduit le repositionnement de la France sur le continent après son retrait progressif du Sahel, mais aussi la volonté de réorienter une relation parfois fragilisée par une montée du sentiment anti-français dans plusieurs pays africains.
Si le sommet du G20, prévu à Johannesburg les 22 et 23 novembre, constitue l’étape centrale de ce déplacement, le président français entend mettre à profit l’ensemble de son voyage pour « renouveler » la relation franco-africaine. À l’heure où une partie de l’opinion publique africaine exprime une défiance accrue à l’égard de Paris, l’Élysée mise sur une diplomatie plus partenariale, centrée sur les enjeux économiques, environnementaux et sécuritaires repensés.
Le choix des destinations illustre cette nouvelle orientation. Maurice et le Gabon représentent des partenaires clés dans les enjeux climatiques et maritimes, tandis que l’Afrique du Sud s’impose comme un acteur majeur sur la scène diplomatique africaine et internationale, notamment au sein du G20. L’Angola, de son côté, constitue un pôle de stabilité économique stratégique pour la France, notamment dans les secteurs de l’énergie et de l’agro-industrie.
Au-delà des rendez-vous institutionnels, Emmanuel Macron cherche à confirmer une inflexion profonde de la diplomatie française : moins d’ingérence perçue, davantage de coopération. Une ambition qui devra toutefois composer avec un climat politique et social continental où la critique du rôle de la France reste vive, en particulier dans les zones récemment marquées par les recompositions sécuritaires.
Cette tournée se veut ainsi un moment clé pour redéfinir les contours d’une relation en quête de confiance, à un moment où la présence occidentale en Afrique est de plus en plus concurrencée par d’autres puissances, notamment la Russie, la Chine et la Turquie.