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De retour d’une tournée nationale de douze jours, le président nigérien, le général Abdourahmane Tiani, a créé l’événement en parcourant à pied les 10 km séparant l’aéroport de Niamey du palais présidentiel. Pendant plusieurs heures, il a avancé au milieu d’une foule dense venue lui réserver un accueil triomphal.
Cette marche a rapidement pris une dimension symbolique. Alors que certains prédisaient un fossé grandissant entre le pouvoir et la population, l’image d’un président cheminant au cœur d’une foule enthousiaste a servi de réponse directe à ces critiques. Ses partisans y voient la preuve que le pays n’est ni paralysé par l’insécurité ni divisé entre dirigeants et citoyens.
Un signe de confiance entre militaires et civils
Pour de nombreux observateurs nigériens, ce geste s’inscrit dans une stratégie visant à montrer la proximité entre le chef de l’État, les forces armées et la population. Marcher sans dispositif de protection exceptionnel, au milieu de milliers de personnes, est interprété comme un acte de confiance et de communion nationale.
Une légitimité revendiquée comme populaire
Cette démonstration publique renforce le message que le général Tiani répète depuis 2023 : sa légitimité ne proviendrait ni de la force militaire ni de l’extérieur, mais du soutien populaire. Dans un contexte de redéfinition des alliances et de repositionnement du Niger sur la scène internationale, cette marche entend incarner une souveraineté assumée.
Un moment d’unité ou une mise en scène politique ?
Si l’événement a galvanisé ses partisans, certains analystes rappellent qu’un bain de foule reste un outil politique puissant et ne reflète pas nécessairement toute la diversité de l’opinion. Mais l’image demeure forte : celle d’un président marchant aux côtés de la population, présenté comme un symbole d’unité et de confiance partagée.