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Guinée-Bissau : le président Umaro Sissoco Embaló renversé

L’information est désormais confirmée : le président sortant de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, a été renversé ce mercredi par une faction des forces armées, à la suite d’une élection présidentielle particulièrement contestée.

Selon les déclarations du chef de l’État lui-même, recueillies par Jeune Afrique, il a été arrêté autour de 12 heures dans son bureau au palais présidentiel, en même temps que plusieurs hauts responsables sécuritaires :

le chef d’état-major général des armées, général Biague Na Ntan,

le vice-chef d’état-major, général Mamadou Touré,

et le ministre de l’Intérieur, Botché Candé.

Une élection disputée, deux vainqueurs proclamés

Dimanche dernier, les Bissau-Guinéens se sont rendus aux urnes pour choisir leur président. Très rapidement, Embaló avait affirmé l’avoir emporté avec 65 % des voix, selon un décompte réalisé par son propre camp.
Mais dans la foulée, son principal rival, Fernando Dias da Costa, s’était lui aussi proclamé vainqueur, dénonçant des « irrégularités massives » et affirmant disposer d’une avance « irréversible ».

Face à ces résultats contradictoires, le climat politique s’est brusquement tendu, ouvrant la porte à une intervention militaire.

Un coup d’État ou un arrangement de palais ?

Si les premières informations parlent d’un coup d’État militaire, plusieurs observateurs s’interrogent déjà sur la nature véritable de cette opération.
Un fait intrigue particulièrement : malgré son « arrestation », Embaló a pu répondre librement aux questions du rédacteur en chef de Jeune Afrique, via son téléphone portable.

Une situation surprenante qui alimente les théories d’un scénario orchestré en interne, possiblement destiné à :

contester les résultats de l’élection,

désamorcer une défaite annoncée,

ou encore reprendre la main face à une armée divisée.

Pour certains analystes, il pourrait s’agir d’un « arrangement de palais », un mécanisme interne permettant au président sortant de se présenter comme une victime d’un complot, afin de geler le processus électoral et d’empêcher l’annonce officielle des résultats, dont il soupçonne qu’ils soient en faveur de son adversaire Fernando Dias da Costa.

MAGNAWOE koudjo
MAGNAWOE koudjo

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