« Quant à la CEDEAO, vous savez ce que j ‘en pense ».Ousmane Sonko réagit à l’actualité en Guinée Bissau

Devant les députés sénégalais, ce lundi, le Premier ministre Ousmane Sonko n’a pas éludé la question brûlante de la situation politique en Guinée-Bissau. Interpellé sur les récents évènements qui ont secoué ce pays voisin, Sonko a livré une analyse directe, tout en rappelant les limites de son rôle institutionnel.

« Je ne vais pas m’étaler sur la situation de la Guinée-Bissau, ce qui s’est passé relève des attributs du Président de la République », a-t-il d’abord rappelé, en référence à la prérogative présidentielle en matière de politique étrangère. Le gouvernement sénégalais avait déjà publié un communiqué officiel, appelant au respect de l’ordre constitutionnel après la destitution du président Umaro Sissoco Embaló.

Mais Ousmane Sonko n’a pas caché son opinion personnelle sur ce qu’il qualifie de dérive politique :
« Ce qui s’est passé en Guinée-Bissau, nous savons tous que c’est une combine. Et ce n’est pas normal. »

Le Premier ministre a également insisté sur la nécessité d’assurer l’intégrité du processus électoral dans ce pays lusophone :
« Le processus électoral doit être mené à bout, la commission dira le vainqueur, les arrêtés doivent être libérés. »

Un message à peine voilé à la CEDEAO

Interrogé sur la position de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Sonko n’a pas changé de ton. Fidèle à ses critiques récurrentes à l’encontre de l’organisation sous-régionale, il a lancé :
« Pour la CEDEAO et consort, vous savez déjà ce que j’en pense. »

Une formule brève mais lourde de sens, rappelant les nombreuses prises de position de Sonko contre « l’ingérence politique » ou les « postures incohérentes » de l’institution ouest-africaine, notamment lors des crises au Niger, au Mali ou au Burkina Faso.