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Le Conseil des ministres du Burkina Faso est devenu, ces derniers temps, le théâtre d’une transformation vestimentaire notable. Loin des traditionnels costumes occidentaux, les membres du gouvernement, y compris le chef de l’État, affichent désormais fièrement des tenues confectionnées à partir de tissus locaux, transformant ainsi chaque réunion exécutive en une déclaration politique et culturelle forte.
Selon un reportage de la RTB (Radiodiffusion Télévision du Burkina), cette tendance n’est plus un secret de polichinelle. Les ministres arborent régulièrement des vêtements en Faso Danfani et en Koko Dunda, deux symboles puissants de l’artisanat et du patrimoine textile burkinabé.
Un Geste fort et porteur de sens
Ce choix vestimentaire va bien au-delà de la simple préférence esthétique. Il s’agit d’un « geste fort, symbolique et porteur de sens », visant à promouvoir et à valoriser l’identité culturelle nationale.
Le gouvernement Rym Talba, en adoptant cette ligne de conduite, cherche à atteindre plusieurs objectifs stratégiques :
La diversité des motifs, des couleurs et des coupes observées lors des réunions témoigne d’une « symbiose de couleurs parfaitement harmonisée », chaque ministre apportant sa touche personnelle tout en respectant l’esprit de l’initiative.
Souveraineté et combativité
L’affirmation de cette identité vestimentaire s’inscrit dans un contexte plus large de quête de souveraineté nationale. Le reportage souligne que même le Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré, et ses « frères d’armes » (les membres militaires du gouvernement) participent à cette démarche.
Le port de la tenue militaire, souvent associée à la « tenue Terre du Burkina », aux côtés des tenues traditionnelles civiles, symbolise un « Burkina Faso combatif, uni dans sa diversité, qui assume son identité culturelle et est résolument tourné vers sa souveraineté et son indépendance totale. »
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