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La tension reste vive au Cameroun, près de trois semaines après l’élection présidentielle du 12 octobre. L’opposant Issa Tchiroma Bakary, qui s’est autoproclamé vainqueur du scrutin, a affirmé vendredi avoir été « escorté vers un lieu sécurisé » par des militaires « patriotes » qui lui seraient fidèles.
Dans un message publié sur sa page Facebook, M. Tchiroma a déclaré :
« Je remercie l’armée loyaliste, qui a fait preuve de patriotisme en m’escortant vers un lieu sûr et assure actuellement ma protection. »
L’ancien ministre, retranché depuis plusieurs jours dans sa résidence de Garoua, dans le nord du pays, aurait quitté les lieux jeudi soir, selon plusieurs sources locales. Son entourage évoque des « menaces d’arrestation imminente » et des « pressions exercées sur ses proches ».
Contacté par l’agence Reuters, un porte-parole du ministère camerounais de la Défense s’est refusé à tout commentaire, se contentant d’indiquer que « les opérations en cours relèvent de la sécurité nationale ».
Des organisations de la société civile appellent au calme et à la transparence, alors que des affrontements sporadiques ont été signalés dans certaines villes du nord du pays.
Issa Tchiroma Bakary, ancien porte-parole du gouvernement sous le président Paul Biya, s’est présenté comme le « véritable vainqueur » de l’élection, dénonçant des fraudes massives. Le gouvernement, de son côté, parle de « manipulation politique » et de « tentative de déstabilisation ».