Cameroun : pourquoi Brenda Biya appelle ses concitoyens à tourner la page de son père

Une sortie inattendue

Brenda Biya, fille du président camerounais Paul Biya, a créé la surprise en appelant publiquement ses compatriotes à « tourner la page » du long règne de son père. Dans un message largement relayé sur les réseaux sociaux, la jeune femme s’est dite convaincue qu’après plus de quatre décennies de pouvoir, le Cameroun a besoin d’un nouveau souffle politique.

Paul-Biya-est à la tête du Cameroun depuis 1982, soit plus de 43 ans de pouvoir ininterrompu. Ce record de longévité en Afrique subsaharienne alimente critiques et contestations, beaucoup estimant que ce maintien prolongé au sommet de l’État est un frein à l’alternance démocratique. Brenda Biya, bien qu’appartenant au cercle familial du président, n’a pas hésité à dresser un bilan sombre du régime paternel.

Les griefs de Brenda Biya

Dans ses propos, la fille du chef de l’État a pointé du doigt plusieurs difficultés majeures que traversent les Camerounais :

La pauvreté persistante, malgré les ressources du pays,

Le chômage massif des jeunes, sans perspectives stables,

La stagnation économique et sociale, qui prive de nombreux citoyens d’un avenir meilleur.

Selon elle, il serait illusoire d’attendre des solutions nouvelles d’un pouvoir qui, depuis plus de quatre décennies, n’a pas su répondre efficacement aux besoins de son peuple.

Une voix qui bouscule

Cette déclaration, venant de l’entourage immédiat du président, est perçue comme un signal fort. Beaucoup y voient l’expression d’un malaise au sein même de la famille Biya, alors que le pays se prépare à de nouveaux défis politiques. Pour certains, la sortie de Brenda Biya traduit une volonté d’encourager une alternance pacifique et une modernisation de la vie politique camerounaise.

Quelles perspectives pour le Cameroun ?

L’appel de Brenda Biya ouvre un débat sensible : celui de la succession et de l’avenir démocratique du pays. Les Camerounais, habitués à un régime fortement centralisé autour de la figure présidentielle, sont désormais interpellés sur la nécessité d’une nouvelle génération de dirigeants capables de relever les défis économiques, sociaux et institutionnels.