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L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, qui a dirigé la Côte d’Ivoire de 2000 à 2011, a exprimé sa vision sur les régimes militaires en place au Mali, au Burkina Faso et au Niger, réunis au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES). Lors d’une interview accordée à AFO Média, le 16 octobre, il a affirmé que les relations entre la Côte d’Ivoire et ces pays pourraient s’améliorer s’il revenait au pouvoir.
Gbagbo, dans cette déclaration, a indiqué avoir « un bon regard » sur ces juntes, soulignant qu’elles étaient arrivées au pouvoir par leurs « propres moyens ». Il les considère tout simplement « comme des États », marquant ainsi une distance vis-à-vis de la condamnation internationale qui entoure ces régimes putschistes. En effet, le Mali (2020), le Burkina Faso (2022) et le Niger (2023) ont vu leurs gouvernements renversés par des coups d’État militaires dans un contexte de violences djihadistes croissantes.
Ces trois pays, après avoir rejeté l’influence de l’ancienne puissance coloniale française, entretiennent des relations tendues avec certains de leurs voisins, dont la Côte d’Ivoire. Ils accusent Abidjan d’être trop proche de Paris et de vouloir les déstabiliser. Les propos de Gbagbo suggèrent toutefois qu’une nouvelle approche diplomatique pourrait être envisagée si l’ancien président ivoirien reprenait le pouvoir, avec une éventuelle révision de la politique de la Côte d’Ivoire vis-à-vis de l’AES.
Cette sortie de Gbagbo intervient dans un contexte où la Côte d’Ivoire, sous le président Alassane Ouattara, a pris des positions fermes contre ces régimes, notamment en raison des tensions régionales et de la présence de groupes djihadistes actifs dans la zone. Le positionnement de Gbagbo pourrait donc signifier un réchauffement potentiel des relations avec l’AES, si son influence politique venait à s’accroître à nouveau en Côte d’Ivoire.
Ainsi, Laurent Gbagbo semble vouloir se distinguer en adoptant une posture de dialogue avec les régimes militaires de la région, alors que la situation sécuritaire et politique en Afrique de l’Ouest reste complexe et fragile. Le retour éventuel de Gbagbo au pouvoir pourrait alors changer la dynamique diplomatique entre la Côte d’Ivoire et ses voisins du Sahel.