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Cyril Ramaphosa déjoue le piège de Donald Trump

Attendue tendue, la visite officielle du président sud-africain Cyril Ramaphosa aux États-Unis s’est transformée en un exercice diplomatique magistral. Confronté à un Donald Trump provocateur et peu diplomate, le président sud-africain a su garder son calme et défendre avec fermeté les intérêts de son pays.

Dès leur rencontre dans le Bureau ovale dénommé ces derniers temps le « Bureau des embuscades« , le ton était donné. Fidèle à son style direct et souvent polémique, Donald Trump a relancé une controverse vieille de plusieurs mois : le sort des Afrikaners, cette minorité blanche d’Afrique du Sud. S’appuyant sur des vidéos circulant sur les réseaux sociaux et des rapports contestés, Trump a évoqué un prétendu “génocide blanc” en Afrique du Sud, accusant le gouvernement sud-africain de fermer les yeux sur la violence contre les fermiers blancs.

Ramaphosa, visiblement préparé à cette attaque, n’a pas cédé à la provocation. Avec calme, il a rappelé les efforts de réconciliation nationale entrepris depuis la fin de l’apartheid, et a fermement rejeté toute idée de persécution raciale. « L’Afrique du Sud est un État de droit. Nous ne tolérons pas les violences, d’où qu’elles viennent. Il n’y a pas de génocide en cours. Il y a des défis, oui, mais ils concernent l’ensemble de notre population, toutes origines confondues. »

Le chef d’État sud-africain a ensuite insisté sur la nécessité d’une coopération équitable entre les deux pays, axée sur le commerce, la sécurité et l’innovation, et a tenté de recentrer les discussions sur les opportunités économiques bilatérales.

Dans un contexte de montée des tensions identitaires à travers le monde, l’épisode met en lumière deux visions radicalement différentes de la diplomatie internationale : d’un côté, la rhétorique incendiaire de Donald Trump, de l’autre, le pragmatisme prudent de Cyril Ramaphosa. Ce dernier, en refusant de jouer le jeu de la surenchère, a sans doute marqué un point important sur la scène internationale.

Lire aussi :L’Afrique très loin des priorités de Donald Trump

MAGNAWOE koudjo
MAGNAWOE koudjo

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