Divorce : quand le bonheur renaît après la séparation

Longtemps perçu comme un échec personnel ou familial, le divorce est aujourd’hui de plus en plus envisagé comme un nouveau départ. Deux récentes études, menées au Royaume-Uni et en Australie, révèlent que pour de nombreuses femmes d’âge mûr, la séparation n’est pas synonyme de déclin, mais au contraire d’un renouveau profond, parfois d’un bonheur inédit.

Selon un sondage réalisé par l’institut britannique Survation, auprès de plus de 2.000 femmes âgées de 45 à 65 ans – dont 220 divorcées –, le constat est frappant :
une femme divorcée sur trois affirme n’avoir jamais été aussi heureuse.

Ces participantes expliquent, pour beaucoup, avoir retrouvé la liberté d’être « les femmes qu’elles ont toujours voulu être ». Loin des compromis prolongés ou des tensions conjugales, elles évoquent un sentiment de soulagement, d’oxygène retrouvé, voire d’enthousiasme face à une vie qui s’ouvre à elles autrement.

Le sondage, relayé par The Guardian et le Daily Mail, met en lumière ce phénomène grandissant des “silver splitters”, ces femmes qui divorcent après 45 ans et découvrent une nouvelle dimension du bien-être personnel.

Une renaissance progressive du bonheur

Cette dynamique n’est pas isolée. En février 2025, une étude de l’University of South Australia, publiée dans le Journal of Happiness Studies, a suivi plus de 1.400 femmes divorcées ou séparées, et les a comparées à plus de 2.500 femmes restées en couple.

Les résultats montrent un tableau nuancé :

Juste après la rupture, le bonheur chute fort logiquement : choc émotionnel, réorganisation de la vie quotidienne, parfois difficultés financières.

Mais au fil des années, une remontée se produit.

En moyenne, il faut 4 à 5 ans pour que les femmes retrouvent un niveau de bonheur équivalent à celui d’avant la séparation.

Et, fait remarquable, nombre d’entre elles finissent par atteindre un niveau de bonheur légèrement supérieur à celui des femmes restées dans une relation à long terme.