États-Unis : Elon Musk et Trump, une rupture sans retour

Le vent tourne entre deux figures emblématiques de la droite américaine. Elon Musk, ex-allié de Donald Trump et PDG de Tesla et SpaceX, a officiellement annoncé samedi le lancement de sa propre formation politique : le « Parti de l’Amérique ». Une décision qui marque une rupture spectaculaire avec l’ancien président, et qui pourrait rebattre les cartes de la course électorale de 2026.

« Aujourd’hui, le Parti de l’Amérique est créé pour vous rendre votre liberté », a écrit Musk sur son réseau social X, où il cumule plus de 250 millions d’abonnés.

Proche de Trump durant les années 2020, Elon Musk avait récemment pris ses distances avec le magnat républicain. La tension entre les deux hommes a explosé ces dernières semaines, notamment autour du projet de loi budgétaire défendu par Trump. Musk accuse l’ex-président de faire exploser la dette nationale et de céder aux lobbies bureaucratiques.

En réaction, le milliardaire avait promis de fonder une nouvelle force politique si la loi était adoptée. Promesse tenue.

De la gestion à l’ambition politique

Elon Musk n’est pas étranger à la sphère publique. Il pilotait récemment le Department of Government Efficiency (DOGE), une agence temporaire chargée de traquer les gaspillages au sein de l’administration fédérale. Si cette mission n’a duré que quelques mois, elle a suffi à convaincre l’homme d’affaires de s’impliquer plus activement en politique.

Le « Parti de l’Amérique » se veut selon ses premiers communiqués un mouvement « libertarien, technoprogressiste et fiscalement responsable », opposé à « la dilapidation budgétaire et au recul des libertés individuelles ».