France : l’âge de la plus jeune bachelière relance le débat sur l’éducation accélérée

En 2025, la France vient d’enregistrer un nouveau record : une fillette de neuf ans a réussi l’examen du baccalauréat. Née en 2015, elle devient ainsi la plus jeune bachelière de l’histoire du pays, dépassant Arthur Ramiandrisoa, qui avait obtenu son diplôme en 1989 à 11 ans et 11 mois.

Afin de préserver l’anonymat de l’enfant, le ministère de l’Éducation nationale n’a donné aucun détail sur son identité ni sur son parcours scolaire. En revanche, l’institut privé Isoset, qui l’a préparée à l’examen, revendique cette réussite. L’organisme met en avant une pédagogie innovante conçue à partir de l’expérience d’Hugo Sbai, avocat et docteur en physique, lui-même bachelier à 12 ans.

« Elle a travaillé à son rythme, parfois deux heures par semaine, parfois vingt, selon ses disponibilités et ses envies », explique Hugo Sbai. Loin d’un encadrement intensif, la méthode mise en place par Isoset repose sur une grande flexibilité et sur la capacité de l’enfant à assimiler rapidement.

Des résultats contrastés mais prometteurs

La nouvelle bachelière avait choisi les spécialités mathématiques et physique-chimie. Si elle n’a pas décroché de mention et a dû passer par la session de rattrapage, ses notes témoignent d’un fort potentiel. Elle a notamment obtenu 20/20 au grand oral et 18 en enseignement moral et civique (EMC).

Forte de ce diplôme précoce, elle s’apprête à intégrer simultanément deux cursus universitaires : le droit dans une université française et l’informatique dans un établissement étranger.

Une enfance partagée entre Dubaï et la France

Installée à Dubaï avec ses parents, la jeune prodige a suivi jusqu’ici une scolarité classique aux côtés d’enfants de son âge. Les cours dispensés par Isoset venaient simplement compléter son emploi du temps. Ce double parcours illustre la singularité de son profil, à la fois élève ordinaire et surdouée à potentiel exceptionnel.

Entre admiration et questionnements

Si cette réussite impressionne, elle suscite également des débats. Faut-il encourager une telle accélération scolaire au risque de priver l’enfant d’une partie de son enfance ? Ou, au contraire, reconnaître et accompagner les talents hors normes pour qu’ils puissent s’épanouir pleinement ?

Au-delà du record, ce cas relance la réflexion sur les méthodes d’enseignement, l’accompagnement des enfants à haut potentiel et les limites entre performance académique et équilibre personnel.