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Paris a de nouveau vibré au rythme des protestations populaires. Ce samedi 6 septembre 2025, des milliers de manifestants se sont rassemblés dans la capitale française pour demander la démission du président Emmanuel Macron et de son Premier ministre François Bayrou.
Selon les informations relayées par l’Agence d’Information du Burkina (AIB), la foule, déterminée et bruyante, a envahi les rues de Paris en brandissant des drapeaux tricolores et des pancartes hostiles au pouvoir en place. Les slogans « Macron démission », « Non à l’Europe » et « Macron, ta guerre – on n’en veut pas ! » ont rythmé cette mobilisation.
Les griefs des protestataires
Les manifestants reprochent au chef de l’État et à son gouvernement de sacrifier les intérêts de la France au profit de ceux de l’Union européenne et de ses partenaires. Ils dénoncent une perte de souveraineté nationale et rejettent avec vigueur le soutien de Paris à Kiev dans le conflit ukrainien.
Un participant, visiblement excédé, a confié :
« Le peuple français est vent debout. Il est en colère contre le plan d’austérité, contre les perspectives de guerre. Il en a ras le bol et il veut que Macron s’en aille. Et accessoirement, derrière, il veut que la France retrouve sa souveraineté nationale perdue. »
Le spectre d’une crise politique
La contestation survient dans un contexte économique et social particulièrement tendu. Le 25 août dernier, le Premier ministre François Bayrou annonçait qu’il présenterait le 8 septembre prochain à l’Assemblée nationale une motion de confiance.
Une démarche motivée, selon lui, par l’aggravation de la dette publique, dont l’alourdissement atteindrait, toujours d’après ses chiffres, 12 millions d’euros supplémentaires chaque heure. Le gouvernement n’exclut pas de prendre des mesures impopulaires dès 2026, notamment le gel des pensions et de certaines prestations sociales, afin de contenir le déficit.
Mais le pari est risqué : dépourvu de majorité absolue, l’exécutif pourrait être mis en difficulté si une motion de censure était adoptée. Une telle issue contraindrait François Bayrou à remettre sa démission, ouvrant la voie à une instabilité politique dont l’ampleur reste incertaine.
Une colère persistante
Ces manifestations rappellent que la fracture entre une partie de la population et les élites dirigeantes ne cesse de s’élargir. Pour beaucoup, la politique d’Emmanuel Macron, déjà critiquée pour son orientation jugée « technocratique » et éloignée des préoccupations quotidiennes, apparaît désormais comme synonyme de soumission à Bruxelles et de politiques d’austérité.
Alors que la France se prépare à une rentrée sociale tendue, la mobilisation du 6 septembre témoigne d’un climat de défiance grandissante. Le sort du gouvernement Bayrou se jouera dans les prochains jours au Parlement, mais la rue, elle, a déjà exprimé son verdict.