
Newsletter Subscribe
Enter your email address below and subscribe to our newsletter
L’ancien président français François Hollande a vivement critiqué, dimanche 17 novembre, les déclarations du président élu des États-Unis, Donald Trump, concernant le conflit entre l’Ukraine et la Russie. Selon M. Hollande, la promesse de Donald Trump de mettre fin au conflit en 24 heures cache en réalité des intentions qui pourraient mener à la « capitulation de l’Ukraine ».
Lors d’un entretien, François Hollande a expliqué que la position affichée par Donald Trump, centrée sur des négociations rapides et directes avec Vladimir Poutine, risque de compromettre la souveraineté ukrainienne. « Ce serait insupportable pour les Ukrainiens, dont le pays est déjà en partie occupé, et une véritable humiliation pour les Européens », a déclaré l’ancien chef d’État.
Une approche critiquée
Donald Trump, qui a promis de jouer les médiateurs pour résoudre le conflit en un temps record, est accusé de méconnaître les subtilités diplomatiques et les enjeux profonds du conflit. Pour François Hollande, une paix « imposée » par la Russie reviendrait à accepter la politique d’agression de Moscou et à renoncer aux principes fondamentaux de souveraineté et d’intégrité territoriale, sur lesquels l’Union européenne et l’OTAN se sont toujours appuyées.
« Cette approche simpliste, consistant à penser qu’on peut résoudre une guerre aussi complexe en un jour, ne fait que montrer son mépris pour les sacrifices des Ukrainiens et les efforts déployés par les alliés européens », a ajouté François Hollande.
Les risques pour l’Europe
L’ancien président a également souligné les implications potentielles pour l’Europe. Une solution qui donnerait gain de cause à la Russie affaiblirait considérablement l’influence de l’Union européenne sur la scène internationale. « Ce serait un signal désastreux pour toutes les démocraties qui luttent contre les ingérences extérieures et pour celles qui, comme l’Ukraine, aspirent à rejoindre la famille européenne », a-t-il averti.
Appel à une position commune
François Hollande a conclu en appelant les Européens à maintenir une position ferme et unie face à Moscou. Selon lui, l’heure est à la solidarité avec l’Ukraine et non aux concessions qui renforceraient les ambitions russes. « L’Europe doit continuer à jouer un rôle central dans la résolution de ce conflit, en soutenant l’Ukraine et en refusant tout compromis sur ses valeurs fondamentales », a-t-il martelé.
Cette mise en garde de l’ancien président intervient alors que Donald Trump s’apprête à prendre ses fonctions en janvier. La communauté internationale, et en particulier les alliés européens, attendent avec appréhension les premiers pas de sa politique étrangère.
Lire aussi L’Afrique très loin des priorités de Donald Trump