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Franklin Nyamsi décrypte le « terro-journalisme » et dénonce ses relais médiatiques

Invité spécial de la 14ᵉ édition des Universités africaines de la communication (UACO), le professeur Franklin Nyamsi, philosophe et essayiste franco-camerounais, a marqué les débats en exposant sa vision critique du rôle joué par certains médias occidentaux et africains dans la construction des récits dominants sur le continent. Devant un auditoire attentif, il a introduit un concept inédit : le « terro-journalisme ».

Selon l’universitaire, le terro-journalisme est un journalisme d’aliénation qui participe à la légitimation de « la guerre impérialiste » par des biais cognitifs et des narrations trompeuses. « Il consiste à présenter les pays africains, notamment ceux dirigés par des panafricanistes ou des gouvernements anti-coloniaux, comme des enfers sur terre », a expliqué le Pr Nyamsi.

Une arme informationnelle contre l’Afrique

Développant son propos, l’intellectuel a accusé certaines rédactions internationales de recourir à des thèmes universellement acceptés — démocratie, droits humains, bonne gouvernance — pour justifier des campagnes médiatiques dirigées contre les États africains réfractaires aux injonctions de la CEDEAO, du néocolonialisme français ou encore aux conditionnalités des institutions financières internationales comme la Banque mondiale et le FMI.

Pour lui, le terro-journalisme « blanchit » parallèlement l’image de régimes autoritaires favorables aux puissances extérieures, et « ouvre grand ses antennes » à la promotion de groupes terroristes qui ensanglantent le continent.

Des relais identifiés

N’hésitant pas à citer des noms, Franklin Nyamsi a désigné comme représentants de ce courant médiatique des journalistes et analystes connus tels que Serge Daniel, Wassim Nasr, Olivier Dubois ou encore François Soudan. Ces derniers, selon lui, seraient « les vecteurs attitrés de l’impérial-terrorisme occidental et moyen-oriental contre les peuples africains ».

Il a également mis en cause certains médias de grande audience, notamment TV5 Monde, France 24, RFI, Jeune Afrique ou encore Arte, accusés d’offrir des tribunes répétées aux voix djihadistes ou aux dirigeants alignés sur les logiques néocoloniales.

Un appel à la vigilance

Dans son intervention, le Pr Nyamsi a invité les professionnels africains de la communication à développer une « contre-narration » capable de déconstruire ces pratiques et de redonner aux opinions publiques africaines une lecture souveraine de leur propre réalité. « Les peuples ne doivent plus être victimes d’un journalisme de guerre camouflé en information objective », a-t-il martelé.


Lire aussi : « Impérial terrorisme » : le professeur Franklin Nyamsi frappe fort avec son nouvel ouvrage

MAGNAWOE koudjo
MAGNAWOE koudjo

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