Newsletter Subscribe
Enter your email address below and subscribe to our newsletter

Le philosophe et enseignant franco-camerounais Franklin Nyamsi a mis en cause, mercredi, les récentes publications du magazine panafricain Jeune Afrique. Selon lui, le journal, en proie à des difficultés financières, chercherait à regagner son accès au marché sahélien en multipliant les signaux favorables à la Confédération des États du Sahel (AES).
À la mi-septembre, le Journal Jeune Afrique a en effet diffusé un sondage portant sur six pays francophones voisins de l’AES. Les résultats annonçaient que 77 % des personnes interrogées avaient une opinion favorable à la Confédération, avec un taux de 66 % relevé en Côte d’Ivoire. Une publication qui a suscité de vifs commentaires, notamment dans les pays membres de l’AES où le magazine est frappé d’interdiction de diffusion depuis plusieurs mois.
Lors de l’ouverture de la 14ᵉ édition des Universités africaines de la communication de Ouagadougou (UACO), Franklin Nyamsi a dénoncé ce qu’il qualifie de « stratégie de survie » du journal.
« Objectivement, Jeune Afrique est un journal en crise financière aiguë. Il est en difficulté parce que les dictateurs africains sont en train de disparaître et qu’il ne reçoit plus les subventions issues des reportages sulfureux avec lesquels il endormait les consciences », a déclaré le philosophe.
Selon lui, la publication d’un sondage flatteur à l’égard de l’AES relèverait moins d’une démarche journalistique neutre que d’un calcul économique.
« Ce sondage favorable est une opération de séduction. Jeune Afrique souhaite à nouveau être vendu dans l’espace confédéral du Sahel », a-t-il insisté.
Lire aussi :Franklin Nyamsi décrypte le « terro-journalisme » et dénonce ses relais médiatiques