Guerre du M23 dans le Kivu : « Nous résisterons jusqu’à ce que Kigali accepte un dialogue », affirment les FDLR

Alors que la pression militaire et diplomatique s’intensifie dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) affirment qu’elles ne déposeront pas les armes sans l’ouverture d’un dialogue direct avec Kigali.

Cette déclaration intervient au moment où Kinshasa vient de lancer une vaste campagne destinée à obtenir le désarmement et la reddition du mouvement, actif depuis plus de deux décennies dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu.

Une campagne officielle pour la reddition des FDLR

La nouvelle initiative du gouvernement congolais prévoit deux phases :

Une période volontaire, durant laquelle les combattants des FDLR sont appelés à se rendre et à accepter un processus de rapatriement vers le Rwanda ;

Une phase coercitive, en cas de refus, qui impliquera l’usage de la force.

Selon les autorités congolaises, cette stratégie s’inscrit dans le cadre de l’accord conclu le 27 juin entre Kinshasa et Kigali, visant à réduire l’activité des groupes armés et à sécuriser les zones affectées par l’avancée du M23, mouvement rebelle soutenu par le Rwanda selon plusieurs rapports internationaux.

Les FDLR refusent et posent leurs conditions

Les FDLR ont réagi en rejetant l’appel à la reddition sans garantie politique. L’organisation affirme qu’elle « résistera » tant qu’aucune démarche diplomatique ne sera envisagée entre elle et le gouvernement rwandais.

Selon ses dirigeants, la reddition sans négociations équivaudrait à un « abandon » et exposerait leurs membres à des risques de persécution une fois rapatriés. Une position qui place Kinshasa dans une situation délicate, alors même que la RDC tente de démontrer sa volonté de s’attaquer à tous les groupes armés présents sur son territoire.

Un contexte sécuritaire explosif dans le Kivu

La montée en puissance du M23 autour de Goma, les tensions entre la RDC et le Rwanda, ainsi que la présence persistante de dizaines de groupes armés locaux et étrangers, rendent la région plus instable que jamais.