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Le président bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embaló, a lancé un avertissement inhabituel à l’endroit de l’Iran et d’Israël, appelant à la fin immédiate des hostilités entre les deux puissances. Une déclaration forte, prononcée à l’occasion de l’inauguration d’un tronçon d’autoroute entre l’aéroport international Osvaldo Vieira et la ville de Safim.
« Le monde est devenu complexe et violent. Des conflits éclatent partout. L’Afrique ne peut plus rester spectatrice pendant que certains États perturbent la paix mondiale avec des missiles et des bombes », a-t-il déclaré devant la presse et plusieurs dignitaires locaux.
Dans un ton ferme relayé notamment par le média Sputnik Afrique, Embaló a directement interpellé Téhéran et Tel-Aviv :
« Nous dirons à nos frères d’Israël et d’Iran d’arrêter la guerre immédiatement, car sinon la Guinée-Bissau sera contrainte de prendre les mesures appropriées pour y mettre fin. »
Cette déclaration a surpris plus d’un observateur, compte tenu du rôle traditionnellement discret joué par la Guinée-Bissau sur la scène géopolitique mondiale. Mais selon certains analystes, Embaló cherche à positionner son pays — et plus largement l’Afrique — comme une voix morale dans un contexte international où les équilibres se redessinent.
Une voix africaine face aux conflits mondiaux
Le président bissau-guinéen a souligné que l’Afrique ne peut plus se permettre de rester à l’écart, surtout lorsque les conséquences des conflits se répercutent sur le continent : insécurité énergétique, inflation alimentaire, afflux de réfugiés, et déstabilisation économique.
S’il n’a pas précisé la nature des « mesures appropriées » que la Guinée-Bissau pourrait prendre, Embaló semble vouloir envoyer un signal fort : l’Afrique, longtemps marginalisée dans les discussions internationales, entend désormais jouer un rôle plus affirmé dans la prévention et la résolution des conflits globaux.