Hezbollah, mouvement politique et militaire pro- iranien a un nouveau chef

Le Hezbollah libanais, organisation islamiste chiite au fort lien avec l’Iran, a annoncé ce mardi 29 octobre l’élection de Naïm Qassem comme nouveau secrétaire général, suite à la mort tragique de Hassan Nasrallah le 27 septembre dernier, lors d’une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth. Ce changement à la tête du Hezbollah, qui n’avait plus de dirigeant depuis plus d’un mois, pourrait marquer une nouvelle ère pour ce mouvement influent au Liban et dans la région.

L’annonce de l’élection de Naïm Qassem a été faite par le « conseil de la Choura », l’organe dirigeant du Hezbollah. Ce choix s’inscrit dans un contexte de tensions exacerbées, le groupe ayant subi la perte de plusieurs de ses hauts dirigeants, notamment Hachem Safieddine, qui était considéré comme le successeur désigné de Nasrallah avant d’être tué également par une frappe israélienne au début du mois d’octobre.

Naïm Qassem, âgé de 71 ans et l’un des membres fondateurs du Hezbollah en 1982, possède une expérience politique et militaire significative. Son parcours au sein du mouvement est marqué par sa nomination au poste de secrétaire général adjoint en 1991, après les accords de Taëf, qui visaient à stabiliser le Liban après une longue guerre civile. Qassem a été un acteur clé dans la stratégie du Hezbollah, notamment dans le cadre de ses opérations militaires contre Israël et dans la mobilisation des soutiens en faveur de la cause palestinienne.

L’élévation de Qassem à la tête du Hezbollah soulève des questions sur l’avenir de la formation face à des défis internes et externes croissants. Les frappes israéliennes continuent de peser sur la sécurité du Liban et sur les stratégies du Hezbollah, qui a toujours affirmé son engagement dans la résistance contre les incursions israéliennes.

En outre, cette transition intervient à un moment où le Liban fait face à une crise économique sans précédent et à des tensions politiques internes. La manière dont Qassem abordera ces défis sera suivie de près, tant par ses partisans que par ses adversaires, tant au Liban qu’à l’international.

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