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Le climat politique du Kongo-Central vient de connaître un tournant décisif. Ce mardi 7 octobre, la plénière de l’Assemblée provinciale, tenue à la mairie de Matadi, a acté la déchéance du président Papy Mantezolo et de son vice-président Joseph Nsalamabi. Une décision adoptée à une écrasante majorité et qui ouvre la voie à l’élection d’un nouveau bureau définitif.
Malgré les lettres de démission qu’ils avaient déposées la veille, les deux responsables n’ont pas échappé à la sanction de leurs pairs. En effet, la plénière a jugé leurs correspondances irrecevables, celles-ci ayant été adressées non pas au président du bureau d’âge, comme le prévoit la loi, mais au directeur de l’administration de l’Assemblée.
Sur les 25 députés provinciaux présents, 22 ont voté pour la déchéance de Papy Mantezolo, contre 2 voix opposées et 1 bulletin nul. Concernant Joseph Nsalamabi, 23 voix ont soutenu sa destitution, 1 seul vote s’y est opposé et 3 bulletins nuls ont été enregistrés.
Cette double éviction met fin à plusieurs semaines de tension au sein de l’Assemblée provinciale, marquée par des divergences internes et des accusations de mauvaise gestion. Les élus provinciaux espèrent désormais tourner la page et procéder rapidement à la mise en place d’un nouveau bureau, capable de ramener la stabilité institutionnelle.
Ironie du sort, Papy Mantezolo, autrefois connu pour avoir recommandé au ministre des Infrastructures, Jacques Khonde, le limogeage de son conseiller en communication, Tusambafils, se retrouve aujourd’hui lui-même écarté du perchoir. Un épisode que de nombreux observateurs interprètent comme « un retour du destin » dans le jeu politique du Kongo-Central.
Selon plusieurs sources locales, les tractations en vue de la composition du futur bureau ont déjà commencé, entre alliances stratégiques et ambitions individuelles. La bataille pour le contrôle de l’Assemblée provinciale s’annonce donc encore loin d’être terminée.