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L’absence d’intérêt manifeste de Donald Trump pour le continent africain durant son mandat présidentiel soulève des interrogations sur la place de l’Afrique dans la politique étrangère américaine. En effet, ni lors de sa campagne électorale, ni durant les quatre années à la Maison Blanche, le président Trump ne s’est jamais rendu en Afrique, affichant une indifférence à peine dissimulée envers un continent riche en ressources et en potentiel.
Le contraste est frappant lorsqu’on le compare à son prédécesseur, Barack Obama, qui avait choisi de conclure son mandat par un déplacement en Ethiopie et au Kenya, pays d’origine de son père. Ce voyage était non seulement le reflet d’une volonté de renforcer les liens entre les États-Unis et l’Afrique, mais également une démarche symbolique forte. En revanche, Trump a fait preuve d’une quasi-absence lors de son mandat, et l’absence d’une visite présidentielle depuis 2015 accentue le sentiment que l’Afrique est délaissée par Washington.
Les rares interactions de Trump avec les dirigeants africains ont parfois été teintées de mépris. En janvier 2018, lors d’une réunion en Oval Office, il a été rapporté qu’il avait qualifié certains pays africains et Haïti de « pays de merde ». Ces propos ont suscité une indignation internationale et ont mis en lumière son ignorance des enjeux africains. Sa seule intervention diplomatique notable a été la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, un acte qui a été perçu plus comme une manœuvre politique pour renforcer les relations avec Israël qu’un véritable engagement envers le développement de l’Afrique.
Comme l’indiquent des experts tels que Jeff Hawkins et Mamadou Diouf, la politique étrangère américaine sous Trump était principalement tournée vers des enjeux liés au Moyen-Orient, à l’Ukraine et aux relations avec la Chine. L’Afrique, bien que riche d’opportunités économiques et stratégiques, n’a pas figuré parmi les priorités. Ce dédain pour le continent a également été visible dans les rares visites diplomatiques, où seuls deux chefs d’État africains, Muhammadu Buhari du Nigeria et Uhuru Kenyatta du Kenya, ont rencontré le président.
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