Les États du Sahel veulent contrer le narratif des médias occidentaux

L’Agence d’information du Burkina (AIB), l’Agence malienne de presse et de publicité (AMAP) et l’Agence nigérienne de presse (ANP) ont signé, jeudi à Ouagadougou, un protocole d’accord historique destiné à renforcer leur coopération dans le cadre de la Confédération des États du Sahel (AES).

La cérémonie de signature, présidée par les trois ministres de la Communication des pays membres de l’AES, a également permis de conclure deux accords bilatéraux. Ces textes portent sur le partage de contenus journalistiques, l’échange de compétences professionnelles et la mutualisation de ressources techniques en vue d’accroître la visibilité et l’efficacité des médias publics dans l’espace confédéral.

Selon les signataires, cette initiative vise à bâtir une communication stratégique concertée, à même de promouvoir les valeurs de souveraineté, de solidarité et de développement portées par l’AES. Elle marque une étape importante dans la construction d’une identité médiatique commune face aux grands défis régionaux et internationaux.

« Ce partenariat permettra de mieux informer nos populations, de valoriser nos propres narrations et de renforcer la voix de l’AES dans le concert des nations », a déclaré le ministre burkinabè de la Communication, lors de la cérémonie.

De leur côté, les responsables des agences ont souligné la nécessité d’intensifier la production de contenus conjoints, notamment dans les domaines de l’actualité politique, de l’économie, de la culture et de la sécurité, afin de contrer la désinformation et de proposer une information crédible et contextualisée.

Cette démarche s’inscrit dans la volonté affichée des autorités de l’AES de consolider leurs relations à tous les niveaux, en particulier dans le champ médiatique, considéré comme un levier stratégique pour accompagner la transformation politique et sociale en cours au Sahel.

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