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Après avoir enregistré une croissance remarquable de 3,2 % en 2024, soit la plus élevée de la zone euro, l’Espagne entend maintenir ce rythme économique soutenu. Pour y parvenir, les députés espagnols s’apprêtent à étudier un projet de loi visant à régulariser environ 500 000 migrants. Ce texte, issu d’une initiative citoyenne, a été repris par le gouvernement socialiste afin de contourner les blocages parlementaires.
Les bénéficiaires potentiels, près de 470 000 personnes, devront simplement prouver qu’ils étaient présents sur le sol espagnol avant le 31 décembre 2024 pour obtenir un titre de séjour et un permis de travail.
En parallèle, un second programme d’accueil, davantage orienté vers les migrants originaires d’Amérique latine, est également en préparation. Au total, près d’un million de nouveaux résidents pourraient s’installer en Espagne au cours des trois prochaines années.
L’enjeu principal pour les autorités espagnoles est de répondre au défi du vieillissement de la population, dans un pays où le taux de natalité figure parmi les plus bas d’Europe. En 2024, l’indice de fécondité est tombé à 1,19 enfant par femme, un niveau historiquement bas, jamais atteint depuis 1941.
Certains secteurs clés de l’économie – agriculture, bâtiment, hôtellerie-restauration – pourraient tirer un véritable bénéfice de cette régularisation massive, qui représente le double de la dernière grande opération menée il y a deux décennies. Dans ces domaines, les travailleurs étrangers représentent déjà jusqu’à la moitié des effectifs.
Cette dynamique s’inscrit dans un contexte favorable : le nombre d’actifs en Espagne a augmenté de 2,5 % en un an, atteignant 21,76 millions de personnes, porté par une croissance économique robuste, une immigration soutenue, et un tourisme florissant.
Enfin, l’Espagne s’est progressivement transformée, en un quart de siècle, en terre d’accueil pour les migrants. Le pays cherche aujourd’hui à attirer une main-d’œuvre nombreuse pour pourvoir les emplois délaissés par une partie de la population. Selon l’OCDE, la proportion de résidents nés à l’étranger est passée de 1,6 % à 14 % en moins de 30 ans.
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