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Quelques semaines après la polémique française sur la suppression de deux jours fériés, l’Italie prend le contre-pied. Le gouvernement de Giorgia Meloni s’apprête à instaurer un nouveau jour férié, fixé au 4 octobre, en hommage à saint François d’Assise et au pape François, décédé en avril dernier à 88 ans.
Le texte, soutenu par tous les partis de la coalition, devait être voté jeudi à la Chambre des députés, mais le débat a été reporté au début de la semaine prochaine.
Saint François d’Assise, figure majeure du XIIIᵉ siècle, avait renoncé à ses richesses pour se consacrer aux pauvres, fondant l’ordre des Franciscains. Le pape argentin Jorge Mario Bergoglio, élu en 2013, fut le premier à prendre son nom, marquant ainsi une continuité spirituelle.
Un jour férié en l’honneur du saint existait déjà jusqu’en 1977, avant d’être supprimé pour des raisons d’austérité. Ses partisans souhaitent désormais rétablir cette fête à l’occasion du 800ᵉ anniversaire de la mort de saint François, en 2026.
Les enjeux économiques en toile de fond
Si l’initiative se veut porteuse de paix, de cohésion et de respect de la nature, comme l’a affirmé Maurizio Lupi, chef du parti Noi Moderati, elle n’échappe pas aux critiques. Certains redoutent que l’ajout d’un jour chômé ne pèse davantage sur des finances publiques déjà fragiles.
Avec actuellement 12 jours fériés, l’Italie se situe dans la moyenne européenne, entre la France (11) et l’Espagne (14). Mais le contraste avec Paris est frappant : en France, la récente proposition de François Bayrou de supprimer deux jours fériés pour économiser « plusieurs milliards d’euros » avait suscité une vive contestation et a finalement été abandonnée.
Un débat plus large sur les symboles collectifs
En parallèle, certains députés italiens continuent de réclamer l’instauration d’un jour férié le 19 mars pour célébrer la Saint-Joseph, fête des pères. Jusqu’ici, leurs demandes n’ont pas abouti.
Le cas du 4 octobre illustre ainsi un dilemme récurrent en Europe : comment concilier mémoire, identité culturelle et impératifs économiques ?