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Connu pour avoir défrayé la chronique fin 2024 à travers la diffusion virale de sextapes sur les réseaux sociaux, Balthazar Engonga Ebang surnommé le « roi des bas-ventres », ancien haut cadre du ministère des Finances, se retrouve aujourd’hui au cœur d’une affaire judiciaire autrement plus grave : celle de la mauvaise gestion présumée d’une société d’État.
Le procès, ouvert ce lundi dans la capitale équato-guinéenne, s’annonce retentissant. Pendant trois jours, les débats porteront sur une série de malversations financières impliquant également plusieurs autres responsables de l’entreprise publique concernée. Mais c’est bien l’ex-directeur général, Balthazar Engonga Ebang, qui cristallise l’attention.
Le ministère public n’a pas fait dans la demi-mesure. Il a requis dix-huit ans de prison ferme à l’encontre de l’accusé, assortis d’une amende de 910 millions de francs CFA, soit environ 1,4 million d’euros. En outre, le parquet demande une interdiction d’exercer toute fonction publique pendant la durée de la peine.
Dans le détail, les chefs d’accusation se déclinent ainsi :
8 ans de prison pour détournement de fonds publics ;
4 ans et 5 mois pour enrichissement illicite ;
6 ans et 1 jour pour abus de fonction.
Une défense qui crie à l’acharnement
Les avocats de l’ancien haut fonctionnaire dénoncent une instruction biaisée et un procès « politique ». « Aucune preuve sérieuse n’a été apportée pour justifier ces accusations. Notre client est victime d’une cabale médiatique et judiciaire », a déclaré l’un des membres de la défense à la sortie de l’audience.
Pourtant, selon l’accusation, l’enquête aurait révélé un système organisé de détournements à grande échelle, sous couvert de contrats publics surfacturés et de fausses prestations.
Une chute spectaculaire
Surnommé ironiquement « le roi des bas-ventres » après le scandale sexuel qui avait secoué les réseaux sociaux, Balthazar Engonga Ebang avait depuis disparu des radars. Son retour brutal dans l’actualité judiciaire entérine une descente aux enfers pour celui qui fut autrefois une figure montante de l’administration économique équato-guinéenne.
Le verdict est attendu en fin de semaine. D’ici là, le tribunal entendra les témoins-clés et examinera les documents comptables saisis au cours de l’enquête.