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Madagascar : la rue et l’armée défient le pouvoir, le pays au bord du coup de force

Dix-sept jours après le début des manifestations massives menées par la jeunesse malgache, la situation politique du pays bascule dans l’incertitude. Le mouvement de protestation, initié par la « Gen Z », a pris une tournure décisive ce week-end avec l’entrée en scène de l’armée.

Dans une déclaration vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, plusieurs officiers du Capsat (Corps d’armée des personnels et des services administratifs et techniques) ont annoncé qu’ils prenaient le contrôle de l’ensemble des forces armées. « Désormais, tous les ordres de l’armée malgache, qu’ils soient terrestres, aériens ou maritimes, émaneront du quartier général du Capsat », ont affirmé les militaires, appelant à la désobéissance générale face aux autorités actuelles.

Une jeunesse déterminée face au pouvoir

Les manifestations, d’abord pacifiques, se sont multipliées à Antananarivo et dans plusieurs grandes villes du pays. Les jeunes Malgaches, mobilisés autour du mot d’ordre “Madagasikara ho an’ny vahoaka” (“Madagascar au peuple”), réclament la fin de la corruption, plus de justice sociale et une véritable alternance politique.

Leur mobilisation, relayée massivement sur les réseaux sociaux, a galvanisé une population excédée par la crise économique et la cherté de la vie. Les slogans scandés dans les rues dénoncent « l’accaparement du pouvoir » et « le silence du président ».

Le mystère du président

Depuis plusieurs jours, le chef de l’État malgache reste introuvable. Aucune apparition publique, aucun communiqué officiel. Son absence alimente les rumeurs : certains évoquent une fuite à l’étranger, d’autres parlent d’une mise en sécurité par un cercle restreint de conseillers.

Le gouvernement, lui, demeure silencieux. Les rares membres encore en fonction appellent au calme et condamnent toute tentative de « déstabilisation de la République ».

Une armée divisée, un avenir incertain

Si le Capsat affirme contrôler l’appareil militaire, d’autres corps n’ont pas encore pris position. Le risque d’affrontements internes reste élevé. Des observateurs évoquent un possible scénario à la 2009, lorsque l’armée avait déjà joué un rôle décisif dans la chute du président Marc Ravalomanana.

Un tournant historique ?

Qu’il s’agisse d’un véritable coup d’État ou d’un soulèvement populaire appuyé par une partie de l’armée, Madagascar entre dans une zone de turbulences politiques majeures.
Pour la première fois depuis longtemps, le peuple malgache et sa jeunesse semblent déterminés à reprendre leur destin en main — quitte à défier ouvertement les institutions établies.

MAGNAWOE koudjo
MAGNAWOE koudjo

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