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L’ancien Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga, a été placé sous mandat de dépôt ce mardi par la chambre d’instruction de la Cour suprême, après une semaine de garde à vue au Pôle économique et financier.
Selon le communiqué de son conseil, Maître Cheick Oumar Konaré, l’ancien chef du gouvernement a comparu devant la juridiction qui lui a notifié les faits d’atteinte aux biens publics retenus à son encontre, conformément au réquisitoire du procureur général.
Un procès sous haute tension politique
Arrêté le 12 août, Choguel Maïga est poursuivi dans le cadre d’un dossier dont les détails n’ont pas encore été rendus publics. Figure centrale de la scène politique malienne, connu pour ses prises de position tranchées et son rôle lors de la transition, il se retrouve désormais face à la justice.
Malgré cette nouvelle épreuve, l’ancien Premier ministre se dit « serein » et affirme que « tout homme politique doit s’attendre à tout, y compris la prison et la mort ».
Un coaccusé non détenu
Dans le même dossier, la justice poursuit également son ancien directeur de cabinet, le professeur Issiaka Ahmadou Singaré, âgé de 80 ans. Ce dernier a cependant été mis en cause sans être placé en détention, une décision que Choguel Maïga a saluée, exprimant sa « grande satisfaction » de voir son proche collaborateur épargné par l’incarcération.
Un dossier à forte portée symbolique
L’affaire Choguel Maïga intervient dans un contexte politique tendu, où les questions de gouvernance et de gestion des deniers publics sont scrutées de près par l’opinion. Son placement sous mandat de dépôt marque un tournant, tant pour sa carrière politique que pour le climat institutionnel au Mali.
La suite de la procédure sera très suivie, alors que ses partisans dénoncent déjà une affaire politique, tandis que ses détracteurs estiment qu’il s’agit d’un signal fort dans la lutte contre la corruption et l’impunité.