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La tension diplomatique entre Bamako et Paris vient de franchir un nouveau cap. Après l’expulsion jugée « arbitraire » de deux diplomates maliens en poste à Paris, Batné Ould Bouh Coulibaly et Ousmane Camara, les autorités de la transition malienne ont décidé de réagir avec fermeté.
Réplique de Bamako : cinq Français déclarés « persona non grata »
En guise de riposte, le gouvernement malien a annoncé l’expulsion de cinq membres du personnel de l’ambassadeur-de-France- à Bamako. Il s’agit de :
Monsieur Anthony Claude PERES
Monsieur Richard Maxim KOSLAGA
Madame Annie FONTAINE épouse WANG CHIN PING
Monsieur Honoré RANDRIANANTENAINA
Ces diplomates français ont été déclarés « persona non grata » et sommés de quitter le territoire national sans délai, conformément aux usages diplomatiques internationaux.
Un bras de fer qui s’intensifie
Cet épisode confirme la détérioration continue des relations entre la France et le Mali depuis le départ des forces françaises et la réorientation géopolitique de Bamako vers de nouveaux partenaires, notamment la Russie et la Chine.
Il rappelle également les propos tenus par le Premier ministre , le général Abdoulaye Maïga, lors de son discours à la tribune des Nations Unies en 2024 :
« Pour chaque mot employé de travers, nous réagirons par réciprocité, pour chaque balle tirée contre nous, nous réagirons par réciprocité. »
Un climat de rupture
L’expulsion réciproque de diplomates, geste fort dans le langage diplomatique, illustre la rupture désormais consommée entre Bamako et Paris. Alors que les autorités maliennes continuent d’affirmer leur souveraineté et leur droit à choisir librement leurs partenaires, la France voit s’éroder encore davantage son influence dans un pays qui fut longtemps au cœur de sa politique africaine.
L’avenir des relations entre les deux pays apparaît plus que jamais incertain.