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Comité Miss Côte d’Ivoire interdit les perruques et tissages

Depuis des décennies, les concours de beauté en Côte d’Ivoire sont marqués par des chevelures longues, lisses et souvent artificielles. Perruques soyeuses, extensions coûteuses et tissages impeccables étaient la norme, une esthétique empruntée aux standards occidentaux et largement répandue à travers le monde. Mais une page semble se tourner.

En 2022, un vent de fraîcheur a soufflé sur le concours Miss Côte d’Ivoire avec la victoire de Marlène-Kany Kouassi. Arborant fièrement ses cheveux naturels courts, elle a bouleversé les codes en imposant une image authentique et représentative d’une beauté africaine assumée. Cette rare exception en plus de soixante ans d’histoire du concours a marqué les esprits, en Côte d’Ivoire comme à l’international.

Un autre événement marquant s’est produit en décembre dernier en France : Angélique Angarni-Filopon, originaire de la Martinique, a été élue Miss France à 34 ans, un âge inhabituel pour ce type de compétition, et avec ses cheveux afro courts. Une nouvelle preuve que les normes évoluent, lentement mais sûrement.

Désormais, la Côte d’Ivoire semble prête à aller encore plus loin. En 2025, le comité Miss Côte d’Ivoire a pris une décision inédite : l’interdiction pure et simple des perruques, tissages et extensions durant les phases préliminaires du concours. Celles-ci se tiennent dans treize villes du pays, ainsi que dans deux villes à l’étranger, pour inclure la diaspora ivoirienne.

Victor Yapobi, président du comité d’organisation, assume pleinement cette orientation : « Nous voulons que les candidates soient naturelles — qu’elles portent des tresses ou des cheveux lissés, elles doivent se les approprier. La beauté doit être brute. »

Ce tournant s’inscrit dans une dynamique mondiale où de plus en plus de femmes noires revendiquent leur beauté naturelle, loin des injonctions à se conformer à des critères souvent éloignés de leur réalité. En Côte d’Ivoire, cette initiative est perçue comme un geste audacieux, mais nécessaire, pour redéfinir les standards et célébrer la diversité des beautés africaines.

Ce changement radical pourrait inspirer d’autres pays à revoir les critères de sélection de leurs concours de beauté. En attendant, en Côte d’Ivoire, c’est un retour à l’essence même de la beauté féminine qui est amorcé : celle qui ne se cache pas, mais qui se révèle dans l’authenticité.

Lire aussi :Côte d’Ivoire : dissolution des associations d’étudiants

MAGNAWOE koudjo
MAGNAWOE koudjo

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