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L’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo a lancé un appel vibrant aux dirigeants africains pour qu’ils réduisent leur dépendance vis-à-vis des institutions financières internationales comme le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale. Selon lui, ces structures, créées après la Seconde Guerre mondiale, n’ont jamais eu pour objectif de défendre les intérêts du continent.
« La Banque mondiale n’est pas faite pour nous, le FMI non plus. Une fois que nous aurons compris cela, nous saurons comment leur faire face », a déclaré M. Obasanjo lors de la Foire du commerce intra-africain qui se tient cette semaine en Algérie.
L’ex-chef d’État nigérian a insisté sur la nécessité de développer le commerce intra-africain et de renforcer l’intégration régionale, qu’il considère comme les véritables piliers d’une croissance durable et inclusive pour le continent.
Repenser les échanges commerciaux
Pour Obasanjo, une des clés de l’indépendance économique réside dans la capacité des pays africains à mener leurs transactions en monnaies locales, plutôt que de dépendre du dollar américain. Une telle orientation permettrait, selon lui, d’alléger la pression sur les devises africaines et de mieux protéger les économies nationales face aux chocs extérieurs.
Un discours en phase avec les aspirations continentales
Ses propos s’inscrivent dans un contexte où l’Union africaine et plusieurs institutions régionales militent pour l’accélération de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). L’objectif affiché est de créer un marché commun de plus d’un milliard de consommateurs et de réduire progressivement la dépendance de l’Afrique vis-à-vis des marchés extérieurs.
Un appel qui relance le débat
Si de nombreux analystes saluent la pertinence du message d’Obasanjo, certains soulignent toutefois les défis internes que doivent relever les États africains : infrastructures insuffisantes, barrières douanières persistantes, et manque d’industrialisation.
En rappelant que les solutions aux problèmes économiques de l’Afrique doivent avant tout venir de l’intérieur, l’ancien président nigérian relance un débat central : celui de la souveraineté économique du continent face aux institutions financières internationales.