RDC : Félix Tshisekedi ou la chasse aux concurrents politiques ?

La scène politique congolaise traverse une période de turbulences qui alimente de vives interrogations sur la gouvernance et l’indépendance de la justice en République Démocratique du Congo (RDC). Depuis quelques semaines, plusieurs figures politiques majeures se retrouvent dans le viseur de la justice congolaise, suscitant des accusations de “chasse aux opposants” contre le pouvoir en place.

Le cas le plus commenté reste celui de Constant Mutamba, jeune ministre de la Justice, considéré comme une étoile montante du paysage politique congolais. Condamné récemment dans une affaire controversée, il voit sa fulgurante ascension brutalement stoppée.

Dans la même veine, Vital Kamerhe, ancien directeur de cabinet et allié historique du président Tshisekedi, a été écarté du gouvernement. Son limogeage a relancé le débat sur les fractures au sein du camp présidentiel et les stratégies de recomposition du pouvoir à l’approche des échéances électorales.

Mais c’est surtout la condamnation à mort par contumace de l’ancien président Joseph Kabila qui a créé un véritable séisme politique. Cette décision, perçue par certains comme une revanche politique, divise profondément l’opinion publique. Hier le parti politique de l’ancien président PPRD suspendu est suspendu par un décret ministériel.

Pour de nombreux observateurs, ces enchaînements judiciaires donnent l’image d’une justice instrumentalisée, utilisée pour neutraliser les rivaux du chef de l’État. “Justice aux ordres ou véritable État de droit ?”, s’interrogent-ils.

De son côté, le gouvernement congolais assure que nul n’est au-dessus de la loi et que ces poursuites traduisent la volonté du président Tshisekedi de bâtir une République fondée sur la transparence et la responsabilité.